Rascar Capac, saison 1 - EPISODE 5
Le périple de nos deux chercheurs se poursuit...
Le périple de nos deux chercheurs se poursuit.
Nos chercheurs sont à la recherche des moindres indices qui pourraient les guider vers la vérité à propos de la momie qui a inspiré « Rascar Capac » et qui est la MONA LISA des collections précolombiennes des Musées royaux d’art et d’histoire. Grâce à l’observation, notamment celle qui s’attache à examiner les restes fossiles des momies, les modes de vie et d’habitat mais aussi les rites funéraires, ils espèrent lever les doutes sérieux sur l’origine des momies.

Jusqu’à présent, «Rascar Capac » était associé au nom du Baron Jean-Baptiste Joseph Louis Popelaire de Terloo, aventurier et ornithologue reconnu qui ramena, d’un séjour en Bolivie, plusieurs momies au plat pays. Parmi elles serait « Rascar Capac » qui aurait été donnée par le Baron et trône toujours dans une des salles du Musée. Rien n’est moins sûr car le Musée possède plusieurs momies et la traçabilité de celles-ci n’a jamais été établie avec certitude. Imbroglio administratif? En d’autres mots, il règne un parfum de suspicion sur la vrai origine de « Rascar Capac » car aucun inventaire ou état d’entrée n’avait jamais été établi à l’époque de sa joyeuse entrée au Musée ainsi que pour les autres momies de la collection précolombienne du Musée. Entre cette époque du milieu du 19è siècle animée par un esprit de cabinet de curiosité, et celle du troisième millénaire dictée par une approche scientifique rigoureuse, il existe bien sûr un fossé immense.

L’archéologie est maintenant pluridisciplinaire et tant les sciences physiques que d’autres comme les sciences naturelles, la météorologie, la paléontologie ou la géologie participent à l’oeuvre étudiant la vie ancienne.
L’équipe menée par le docteur Serge Lemaître conservateur des MRAH, ayant obtenu les moyens financiers nécessaires, est maintenant mobilisée sur le terrain depuis plusieurs jours et met tout en oeuvre pour élargir le spectre des recherches.
A l’agenda, Le lac Titicaca, à cheval sur le Pérou et la Bolivie. Il est le plus grand lac d’Amérique du Sud et se situe à 3.812 m d’altitude. Le choix de ce lieu est significatif car tout récemment onze niches ayant abrité des momies incas ont été découvertes sur les bords du lac côté Bolivien.
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Le site de la cité du Soleil de Tiahuanaco figure aussi en bonne place sur les tablettes des archéologues. Il est situé aux abords du lac près de la frontière péruvienne et à environ 70km de La Paz. Ce site est lié à la civilisation pré-inca de Tiwanaku. Cette civilisation a inspiré le travail d’Hergé pour Le Temple du Soleil, puisque la Cité du Soleil comporte plusieurs édifices dont la fameuse Porte du Soleil taillée dans un seul bloc avec Le Dieu-aux-Bâtons repris en frontispice dans l’album. Sur ce site figure aussi une statue anthropomorphe rappelant un Moaï de l’île de Pâques. Les Tiwanakus figurent parmi les ancêtres des premiers Incas et par là...retour aux momies. En effet, des momies Tiwanaku (vieilles parfois de 2.000 ans), dont l’état de conservation est parfois remarquable, ont été trouvées dans la région du lac Titicaca.

Photos réalisées par ©Serge Lemaître - Tous droits réservés
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