Tintin à la Une d’Ouest-France pour son numéro anniversaire
Ouest-France a souhaité inviter Tintin à la Une de son numéro spécial anniversaire paru le 17 octobre. Le journal qui fête ses 75 ans n’a pas fait ce choix par hasard. En effet, comme expliqué dans un article intitulé « Tintin et nous » en pages intérieures de ce numéro, les synergies ne manquent pas entre Tintin, œuvre majeure, « best-seller » de la bande dessinée, et Ouest-France, premier journal quotidien en France avec près de 700 000 exemplaires vendus chaque jour et aussi premier journal francophone au monde.
Journal d’information généraliste, Ouest-France touche, comme Tintin, des lecteurs très divers et de toutes les générations. « L’œuvre d’Hergé a aussi, comme notre journal qui défend des valeurs de justice, de liberté et d’indépendance, un réel pouvoir fédérateur et une capacité à rassembler les gens » estime Philippe Cochereau, rédacteur en chef adjoint à Ouest-France qui a piloté ce projet.
Il note aussi que « l’objet » journal est omniprésent dans les aventures de Tintin, parfois au cœur du récit narratif. C’est ainsi par le journal que le capitaine Haddock apprend que le château de Moulinsart (inspiré du château de Cheverny dans la vallée de la Loire, tout près là encore de la zone de Ouest-France…) est à vendre (Le Trésor de Rackham le Rouge). C’est par le journal que Tintin prend connaissance d’une catastrophe aérienne impliquant un avion à bord duquel se trouve son ami Tchang (Tintin au Tibet). C’est aussi un morceau de journal déchiré qui sauve Tintin et ses amis du sort que leur réservent les Incas (Le Temple du Soleil).
Tintin est souvent surpris par ce qu’il découvre dans le journal. Ce qui est normal, car, sans verser dans le sensationnalisme, un journal doit être en capacité d’étonner ses lecteurs. D’où le choix de la case iconique tirée de Coke en stock pour la Une de ce numéro historique d’Ouest-France : « Sapristi !... » s’exclame Tintin en découvrant qu’un coup d’État vient de se produire au Khemed, émirat arabe imaginé par Hergé…
Tintin a été traduit dans plus de 100 langues et dialectes, y compris en breton, en gallo et en parler sarthois. Donc au cœur du territoire historique du journal. Car si le numérique permet aujourd’hui à Ouest-France d’avoir des lecteurs partout, le quotidien s’est développé, comme son nom l’indique, sur l’Ouest de la France.
Il faut aussi se souvenir que les seules villes françaises où se déroulent de vraies séquences des Aventures de Tintin sont Saint-Nazaire et La Rochelle (Les 7 Boules de cristal), situées dans l’ouest de la France. Et puis il y Brest… Aucune autre ville ne peut n’enorgueillir d’être autant citée dans Tintin. Exploit d’autant plus remarquable qu’aucune aventure du héros d’Hergé ne passe par Brest. Mais dans l’arsenal impressionnant de jurons dans lequel puise sans retenue le capitaine Haddock, « Tonnerre de Brest » occupe une place de choix. Et lorsque le plus célèbre des marins de la BD y adjoint un coefficient multiplicateur de « mille millions » cela donne un nombre de citations stratosphérique….
Saint-Nazaire, Brest… Comment ne pas évoquer pour terminer le monde de la mer et des bateaux cher à Ouest-France, qui avec d’autres titres comme Le Marin est sans doute le groupe de presse qui, en Europe, s’intéresse le plus à l’actualité maritime, et ceci depuis les origines du journal. C’est pourquoi, Ouest-France, en partenariat avec Moulinsart, a consacré de beaux hors-séries à cette thématiques : À la découverte des grands ports du monde avec Tintin (2016). Et en collaboration avec la revue Historia Tintin et la mer (2014).
Enfin, Tintin est reporter et a suscité quantité de vocations de journalistes, à Ouest-France comme dans beaucoup d’autres rédactions, en France, en Belgique et bien au-delà.
Bref, Tintin et Ouest-France, c’est toute une histoire, qui justifiait pleinement la présence du héros à la Une de ce numéro historique du journal qui a bénéficié d’un tirage record : 1, 2 million d’exemplaires !