En voiture avec Tintin

Les aventures de Tintin et Milou, c’est une véritable encyclopédie par l’image.

Au fil des épisodes, des milliers de cases nous informent sur l’état du monde, les avancées technologiques et les faits de société les plus divers. Dans ses histoires de fiction, Hergé nous conte aussi la grande Histoire, celle du vingtième siècle, de ses peuples et de ses univers. De Tintin au pays des Soviets (1929) à Tintin et les Picaros (1976), le dessinateur aura le souci permanent de coller à l’actualité de chaque période envisagée, une actualité qui passera systématiquement par la case « automobile ». En effet, dès la première aventure qui se déroule majoritairement en Russie, Tintin se trouve au volant d’une voiture. Dans le même récit, on le verra également conduire une moto et piloter un avion ! C’est chose étonnante pour un héros à peine sorti de l’adolescence…

Mais qu’importe, le ton est donné : Tintin conduit, vite et plutôt bien, quelle que soit l’engin qui lui tombe entre les mains.

L’originalité d’Hergé - il fut l’un des premiers à le faire - c’est que l’auto ne figure pas dans les cases en tant qu’accessoire. Bien plus qu’un simple élément du décor, elle participe à l’action, alliée ou complice de tel ou tel personnage présent dans l’histoire. Qu’elle soit à l’arrêt, qu’elle démarre en trombe, qu’elle participe à une course-poursuite ou qu’elle se progresse à un train de sénateur, le bénéfice est garanti pour le lecteur, autant sur le plan du dynamisme du récit que celui de l’esthétique de l’image.

Si dans les trois premiers albums (Tintin au pays des Soviets,Tintin au Congo, Tintin en Amérique), les engins représentés ressemblaient fort peu aux modèles qui les avaient inspirés, les notions de réalisme, de rigueur et d’authenticité vont s’imposer dans l’esprit du dessinateur par la suite et ne plus jamais le quitter.

Car c’est bien à un spécialiste du monde automobile que nous avons à faire.

Le dessin précis des différents modèles de voitures sera facilité par les apports documentaires (catalogues, dépliants publicitaires, photographies, articles de revues spécialisées, mais également grâce au concours d’une équipe de dessinateurs chevronnés, spécialisés dans la représentation des engins motorisés.

Pouvait-on imaginer un endroit plus adéquat que le Musée National de l’Automobile de Mulhouse pour accueillir une exposition sur les voitures de Tintin ?

C'est l'histoire d'une passion pour l'automobile, reflet d'une époque et d'une culture, que l'on retrouve tout au long des Aventures de Tintin. Hergé, lui-même grand amateur de voitures, a fait des véhicules de véritables personnages à part entière, témoins de l'évolution stylistique et technologique de leur temps.

Pour la première fois, cette exposition propose de (re)découvrir les voitures mythiques de Tintin, mises en scène au fil des albums à travers des dessins, des modèles réduits et des documents d'époque. Un parcours immersif qui invite petits et grands à voyager dans l'histoire automobile en compagnie du célèbre reporter et de ses compagnons d'aventures.

De Tintin au pays des Soviets (1929) à Tintin chez les Picaros (1976), les engins motorisés peuplent les pages de chaque album. Chaque modèle dessiné par Hergé nous en apprend un peu plus sur son travail et sur l’histoire passionnante de l’automobile. Ses archives, dûment classées et conservées par la Fondation Hergé témoignent de son intérêt pour les belles carlingues. Elles viennent de France, d’Italie, d’Angleterre, d’Allemagne ou des États-Unis. Berlines, limousines, décapotables, coupés, conduites intérieures, leurs lignes racontent une époque, un esprit, un art de vivre. Dans les aventures de Tintin, les voitures sont indissociables de l’action et participent pleinement au ressort comique et dramatique du récit. Si Hergé les représente d’abord sans grande volonté de réalisme, il acquiert au fil du temps un souci d’authenticité qui le pousse à soigner particulièrement le galbe d’une ligne ou encore les attributs techniques des plus sophistiquées d’entre elles. Hergé lui-même aimait les belles mécaniques, avec une préférence marquée pour les carrosseries et les marques italiennes.

Pour rendre hommage à cette oeuvre qui a tant célébré les voitures de légende et le vingtième siècle, un lieu d’exposition s’est d’emblée imposé aux promoteurs de l’événement : Le Musée National de l’Automobile, Collection Schlumpf à Mulhouse. Le bâtiment abrite la plus importante collection automobile du monde, avec plus de 600 voitures d’exception et parmi celles-ci, des modèles emblématiques signés par les grands constructeurs qui ont marqué l’histoire tant sur le plan de la performance que sur celui du progrès mécanique.

Le Musée National de l’Automobile propose cette exposition inédite qui mêlera savamment fiction et réalité, modèles réduits des voitures mythiques qui peuplent les pages des albums des aventures de Tintin et, côte à côte, leurs équivalents grandeur nature, joyaux de la collection du musée. On verra, par exemple, la 2CV des Dupondt dans L’Affaire Tournesol, la Ford T de Tintin au Congo, la Bugatti type 35 de Bobby Smiles dans Tintin en Amérique ou encore la 5CV Trèfle des Dupondt dans Tintin au pays de l’or noir.

Dès l’entrée de l’exposition, de grands visuels reprenant des décors et des voitures emblématiques de la célèbre série jalonnent le parcours. Voilà le visiteur plongé dans un monde fascinant de cases et de bulles. De l’appel du grand large aux paysages de la campagne de Moulinsart et son fameux château, il est invité à revisiter les trésors graphiques d’Hergé au fil des récits qui ont célébré l’automobile des années 30 aux années 70. À chaque étape, les autos de Tintin sont présentées dans leur contexte narratif, enrichi par des documents rares extraits des archives de la Fondation Hergé : croquis documentaires, bleus de coloriages, mises à l’encre, esquisses, revues, catalogues, dépliants publicitaires, photographies, maquettes et prototypes de véhicules. Le tout, complété par les deux revues qui ont publié tour à tour les exploits du célèbre petit reporter : Le Petit Vingtième et le journal Tintin. Une évocation des Studios Hergé (à partir de 1950) est également à épingler : les dessinateurs qui secondent Hergé, spécialistes du monde de l’automobile, joueront un rôle important dans la représentation de toutes sortes de véhicules présents dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune, L’Affaire Tournesol, Coke en stock, Tintin au Tibet, Les Bijoux de la Castafiore, Vol 714 pour Sydney et enfin, Tintin et les Picaros.

En guise de bonus à l’exposition En voiture avec Tintin, des photographies qui racontent le parcours du journaliste suisse Léonard Gianadda, qui va parcourir le monde entre 1953 et 1961. À l’instar de Tintin, il visite les Etats-Unis, l’Europe, Le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud, la Russie des Soviets, l’Afrique et les pays méditerranéens. De quoi fournir une belle matière riche de personnages, de scènes et de paysages qui ont l’air de sortir tout droit des albums d’Hergé. Rencontre de deux globe-trotters, rime d’images entre les exploits réels de l’un et les aventures fictives de l’autre.

En voiture avec Tintin, c’est une invitation au voyage en compagnie du célèbre petit reporter et ses amis dans le plus grand espace au monde consacré à l’automobile, le Musée National de l’Automobile – Collection Schlumpf.

Pour la toute première fois, les voitures emblématiques de l’univers de Tintin, imaginées par le génial Hergé, sont exposées aux côtés des modèles réels qui les ont inspirées. Cette exposition plonge le visiteur dans un parcours immersif qui transcende les frontières de la fiction. Chaque voiture, chaque esquisse, chaque anecdote met en lumière un épisode marquant des aventures du célèbre reporter.

Au fil de l’exploration, le visiteur est convié à découvrir, ou à redécouvrir, des modèles automobiles emblématiques qui ont marqué l’imaginaire collectif, mais aussi l’histoire réelle de l’automobile. De la mythique Bugatti 35 de Tintin en Amérique à la célèbre 2 CV des Dupondt dan L’Affaire Tournesol, chaque véhicule raconte une histoire unique, entre audace technologique et élégance intemporelle. En fin de parcours, le visiteur aura un aperçu des Studios Hergé et des photographies de Léonard Gianadda, qui a suivi Tintin dans ses aventures.

Cette exposition saura ravir les passionnés de bandes dessinées, les amateurs de belles voitures ou les curieux, qui pourront revivre la magie des albums de Tintin tout en enrichissant leur regard sur l’évolution automobile.

Au musée National de l’Automobile – Collection Schlumpf, un musée entièrement dédié à ce moyen de locomotion qui a révolutionné notre façon de parcourir la planète depuis la fin du dix-neuvième siècle, le visiteur pourra admirer de nombreuses voitures présentes dans différentes aventures de Tintin, mais également leurs modèles authentiques, joyaux des collections du Musée National de l’Automobile. La scénographie, parfaitement adaptée à la configuration des lieux, fait la part belle aux grands visuels, panneaux et cadres qui subliment le trait d’Hergé, entre esthétique de la ligne claire et réalisme maîtrisé.

Dès l’entrée de l’exposition, le ton est donné : Tintin est un grand voyageur, il parcourt la planète en tous sens et quand ce n’est pas au volant d’une automobile, c’est à bord d’un paquebot qu’il embarque, et plus spectaculaire encore, c’est au poste de pilotage d’une fusée interplanétaire qu’on le retrouve dans le double épisode lunaire. Une réplique en trois dimensions de la célèbre fusée à damiers rouges et blancs, haute de plus de six mètres, trône majestueusement dans les jardins du Musée de l’Automobile.

Pour le visiteur qui entame le parcours de l’exposition, rien de tel qu’une entrée en matière avec de splendides reproductions en couleurs et en grand format de quelques voitures présentes dans les cases de certains épisodes. Face à elles, on mesure combien le trait d’Hergé peut s’adapter à toutes sortes de traitement, sans perdre de son efficacité et de sa lisibilité.

Le Musée National de l’Automobile – Collection Schlumpf abrite la plus importante collection automobile du monde, réunissant plus de 600 voitures d’exception et modèles emblématiques des grands constructeurs qui ont révolutionné nos modes de vie : Bugatti, Panhard, Maserati, Rolls- Royce, Citroën...

Installé depuis 1982 dans une ancienne usine de filature de laine peignée, le musée présente sur plus de 20 000 m2 l’évolution de l’industrie automobile, grâce aux collections historiques des frères Schlumpf enrichies de nouveaux modèles au fil du temps.

En 1957, les frères Schlumpf achètent une ancienne filature de laine peignée datant de 1880 où ils installent dès les années 1960 une partie de leur collection. C’est dans ce lieu insolite inauguré en 1982 le musée à la suite du rachat de la collection par l’Association propriétaire du Musée National de l’Automobile.

Dès sa création, 426 pièces de la collection sont classées au titre des Monuments historiques. En 2002, la collection devient définitivement inaliénable grâce à l’obtention de l’appellation Musée de France. Le musée bénéficie du soutien de nombreux partenaires comme : Région Grand Est / DRAC Grand Est / Collectivité européenne d’Alsace.

En 2022, 40 ans après sa création, le musée a connu un changement majeur : changement de nom, de gestionnaire et nouvelles orientations stratégiques. Créée en 1981 en parallèle du musée, l’Association de Gestion du Musée National de l’Automobile, présidée par Bruno Fuchs et dirigée par Guillaume Gasser, a repris en main l’exploitation du site le 1er janvier 2022, assurée depuis 1999 par Culturespaces. L’association a souhaité revenir aux origines du lieu en redonnant au musée son nom initial : le Musée National de l’Automobile – Collection Schlumpf succède à la Cité de l’automobile, nommée ainsi depuis 2006.

Dans le cadre de son projet de restructuration, le musée a réaménagé sa librairie-boutique ainsi que son restaurant de cuisine traditionnelle française. L’espace d’exposition temporaire a été remanié et agrandi de 800 à 1 100 m2.

• L’espace Aventure expose sur 17 000 m2 243 automobiles en trois périodes – les « ancêtres » de 1878 à 1918, les « classiques » de 1918 à 1938 et les « modernes » d’après 1945
• L’espace Course présente des modèles sportifs exceptionnels
• L’espace Chefs-d’oeuvre présente 80 voitures de grand prestige des années 30
• L’espace Bugatti Supercars expose la Bugatti Veyron, joyau des collections dont le savoir-faire technique est issu de l’aéronautique et de l’astronautique
• La salle des moteurs complètement réaménagée en 2024. Le visiteur peut analyser les moteurs pour en comprendre chaque détail, et admirer des pièces d’exception exposées sous un nouvel angle.

• La collection Jammet présente 101 voitures d’enfants, du début du 20e siècle à nos jours
• La collection de mascottes, qui sont les figurines décoratives des bouchons de radiateurs

La piste d’évolution du musée peut accueillir 4 500 personnes dans ses gradins. Ses trois anneaux permettent de proposer des spectacles et animations autour de l’automobile. C’est un espace qui est également utilisé par l’atelier de restauration du musée pour l’entretien de la soixantaine de voitures roulantes de la collection.

Le Musée National de l’Automobile – Collection Schlumpf est le premier musée de ce type à avoir créé un équipement qui rompt délibérément avec l’image statique d’une collection exposée. Les voitures reprennent leur mouvement pour le plaisir des visiteurs et des collectionneurs.